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Jean Tirole



Jean Tirole (Troyes, France, 1953) a reçu son diplôme d'ingénieur civil en 1976 à l'École Polytechnique de Paris. Peu après, en 1978, il a obtenu un doctorat en mathématiques de l'université Paris-Dauphine et, en 1981, un doctorat en économie du MIT (Massachusetts Institute of Technology). Tout au long de sa carrière professionnelle, il a reçu de nombreux prix et distinctions, dont la médaille d'or du Centre national de la recherche scientifique français et, en 2007, la Légion d'honneur au grade de chevalier. Avec en point d'orgue le prix Nobel d'économie 2014, pour son analyse du pouvoir des marchés et de l'impact de la réglementation publique.


Il est considéré comme l'un des économistes les plus pertinents et les plus influents de ces dernières années. L'une des caractéristiques les plus innovantes de son travail est l'intégration appliquée de deux théories mathématiques dans l'analyse économique : la théorie des jeux et la théorie de l'information. Au moyen de la théorie des jeux, il a développé des modèles prédictifs sur les choix des différents acteurs économiques, qui ignorent les intérêts et les choix des autres acteurs du système. Des acteurs qui, bien sûr, ne connaissent pas non plus les premiers, alors que leurs décisions sont interdépendantes. Quant à la théorie de l'information, Tirole développe la manière dont les différents acteurs utilisent l'information privilégiée dans un sens stratégique.


Il est également l'auteur de nombreux ouvrages et publications tels que La théorie des jeux, La réglementation prudentielle des banques, La théorie de l'organisation industrielle, La théorie de la finance d'entreprise ou L'économie du bien commun, l'un de ses derniers livres, publié en 2017.


C'est précisément dans L'économie du bien commun que Tirole soulève la nécessité de faire aller de pair l'économie et la morale, et la pose comme "une ambition qui vise à faire aller les intérêts individuels dans la même direction que les intérêts collectifs", en construisant des politiques qui les font converger. En ce qui concerne le libéralisme, par exemple, il explique qu'"il ne consiste pas à tout laisser passer", mais à "responsabiliser les gens, qui sont les acteurs économiques, pour qu'ils aillent dans le sens du bien commun". Et d'accepter, par exemple, qu'il convient de perdre un peu de PIB en faveur du climat, car si l'intérêt individuel conduit à consommer plus de charbon parce qu'il est moins cher, le bien commun devrait conduire à comprendre que si une limite est dépassée dans le réchauffement climatique, nous perdrons tous quelque chose de bien plus important qu'un peu de PIB.


Tirole pense également que l'inégalité est un échec des marchés, et que le rôle de l'État devrait être de corriger ces échecs. Toutefois, il rejette l'idée que la responsabilité incombe aux hommes politiques, car ils ont leurs propres intérêts, axés sur le maintien au pouvoir. C'est pourquoi chaque citoyen a également une part de responsabilité dans la réalisation du bien commun : "Nous devons comprendre que les populistes vivent de notre mécontentement, de nos préoccupations, des crises, des dettes, du changement climatique, et présentent un monde sans limites pour revenir à un paradis qui n'a jamais existé. Nous devons les arrêter dans leur élan en leur expliquant comment l'économie fonctionne."


Sources :

Prix Frontières de la connaissance de la Fondation BBVA (https://www.premiosfronterasdelconocimiento.es/galardonados/jean-tirole/)

El Blog Salmón (https://www.elblogsalmon.com/economistas-notables/economistas-notables-jean-tirole)

El telégrafo de Ecuador (https://www.eltelegrafo.com.ec/noticias/economia/4/la-teoria-de-juegos-inspiro-a-tirole-sobre-el-control-a-los-monopolios)

Magazine Tek'n'Life (http://www.teknlife.com/reportaje/posible-la-economia-del-bien-comun/)


Fátima Gordillo


 
 
 

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