Missions spatiales - Nouveaux modèles
- social1605
- 15 juin 2022
- 3 min de lecture

Image: Pixabay
L'exploration spatiale est un rêve de l'humanité depuis bien avant que Jules Verne n'écrive "De la Terre à la Lune" en 1865, ou que Georges Méliès n'enregistre sur nos rétines la façon dont le projectile lancé depuis notre planète a percuté l'œil du satellite argenté. En 1634, Kepler avait déjà pensé à la possibilité de voyager sur la Lune, tandis qu'en 1584, Giordano Bruno avait déjà affirmé, dans Del infinito universo y los mundos, qu'il était absurde de penser que nous étions la seule planète habitée de l'univers.
Ainsi, avec un mélange d'ambition et de curiosité, le progrès technologique a permis, dans les années 1930, le début de ce que l'on appelle aujourd'hui la "course à l'espace", principalement entre les États-Unis et l'ex-URSS. Depuis lors, plusieurs êtres humains ont posé le pied sur la Lune, plusieurs rovers ont parcouru et analysé le sol de Mars, nous avons réussi à poser une sonde sur une comète en plein vol, construit des télescopes extrêmement puissants pour étudier les origines de l'univers, envoyé des sondes équipées de caméras ultrasensibles vers le Soleil et les planètes de notre système. Nous avons dépassé les limites connues de notre espace clos, entouré la Terre de satellites et construit des stations spatiales.
Le développement technologique nécessaire pour s'attaquer à tout type de mission ayant trait à l'espace, ainsi que l'investissement économique, sont énormes. Cependant, les bénéfices obtenus, sous forme de brevets, de nouveaux matériaux ou d'exploitation de minéraux (si l'idée d'installer des stations minières sur des satellites, des planètes ou des astéroïdes prospère), semblent plus que compenser ces investissements. Ainsi, outre les États-Unis et l'Union soviétique, la Chine, le Japon et l'Inde ont également effectué des missions réussies sur la Lune. Les pays qui ont envoyé des missions vers Mars jusqu'à présent sont les États-Unis, l'ex-URSS, la Chine, l'Inde, l'Agence spatiale européenne et les Émirats arabes unis.
Le grand défi de l'exploration, et donc de l'exploitation spatiale, est de créer des stations habitables in situ pour l'extraction, le traitement et l'envoi sur Terre des matériaux obtenus. Il existe, par exemple, un vieux projet de construction d'un ascenseur reliant la Terre à la Lune, que la Chine souhaite voir prêt pour 2043, afin que les biens et les personnes puissent voyager rapidement et en toute sécurité entre les deux corps.
Une autre des "luttes" actuellement sur la table est la construction d'une base lunaire qui permettra aux humains d'être aussi autosuffisants que possible, tant en termes d'obtention d'oxygène et d'eau que de culture de la nourriture ; sans parler de la manière d'éviter que les conditions atmosphériques difficiles et dangereuses (ou plutôt, les conditions résultant de l'absence d'atmosphère) ne mettent en danger la vie des habitants du satellite. Ou comment maintenir la stabilité psychologique lors de missions de longue durée. Ces questions sont encore en suspens, mais elles maintiennent des pays comme les États-Unis, la Chine et la Russie dans une concurrence féroce.
De même, étant donné l'état "vierge" d'exploration (et de possession) dans lequel se trouve encore l'espace, il existe, outre les agences gouvernementales, plusieurs entreprises privées qui développent leurs propres projets, qu'il s'agisse du déploiement de satellites ou de vols spatiaux (y compris les vols touristiques, puisqu'ils quittent la planète) ou de visites de la station spatiale internationale. Des entreprises comme SpaceX d'Elon Musk, qui a déjà envoyé quatre astronautes sur l'ISS, ou Blue Origin de Jeff Bezos, qui cherche à réduire le coût des voyages dans l'espace et, peut-être, à prendre en charge la logistique des expéditions vers les bases humaines dans l'espace. Il y a aussi Virgin Galactic de Richard Branson, qui veut exploiter les voyages touristiques dans l'espace (qui ne seront pas vraiment bon marché au début), comme l'a déjà fait Space Adventure, qui, pour 18 millions d'euros, a envoyé, avec quatre autres millionnaires, l'homme d'affaires américain Dennis Tito pour sept jours à bord de l'ISS. Une autre initiative, un peu moins chère (seulement 8,5 millions d'euros), est Orion Spa, qui, comme son nom l'indique, est une véritable station spatiale située à environ 320 kilomètres de la Terre, en orbite comme l'ISS.
Voilà, comme on peut le constater, quelques-unes des initiatives commerciales que propose actuellement la soi-disant "conquête spatiale". Et si, avant que tout cela ne devienne réalité, le problème des débris spatiaux est déjà bien réel, peut-être verrons-nous dans quelques années des programmes de RSE consacrés au nettoyage des orbites.
Sources :
Tek'n'Life ( http://www.teknlife.com/noticia/a-por-la-basura-espacial/
http://www.teknlife.com/reportaje/galileo-y-egnos-el-futuro-de-la-navegacion-europea/
et http://www.teknlife.com/reportaje/europa-cumple-50-anos-de-cooperacion-espacial-con-los-ojos-puestos-en-rosetta/)
Xataca (https://www.xataka.com/espacio/tres-paises-estan-a-punto-conquistar-marte-diez-intensos-e-historicos-dias-para-exploracion-espacial)
Mine (https://revistamine.com/spacex-y-otras-4-empresas-privadas-que-quieren-conquistar-el-espacio-exterior/)
Muy Interesante (https://www.muyinteresante.es/ciencia/articulo/las-misiones-espaciales-mas-importantes-de-2021-791610960374
Fátima Gordillo
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